Qu’est- qu’on mange en Russie?
Cela fait un bon moment que je ne vous ai pas donné de mes nouvelles, et pour cause! J’ai décidé de faire mon sac et partir voyager 10 mois autour du monde avec mon amoureux. Du coup, ces dernières semaines (en fait, ces deux derniers mois) je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à mon blog.
Le périple a commencé le 24 août dernier et se terminera fin mai 2017 (normalement !). D’ailleurs si vous êtes curieux je vous invite à consulter notre blog de voyage.
Durant ce voyage, j’espère avoir la possibilité de cuisiner un peu, et de découvrir la richesse culinaire des pays que je vais traverser. La première étape, c’est la Russie! Nous venons d’y passer un peu moins de deux semaines et je voulais donc partager avec vous quelques découvertes. Comme d’habitude, je ne prétends pas pouvoir vous faire un exposé précis et consciencieux de l’art culinaire russe, il me faudrait bien plus de temps et de connaissances pour le faire. Je vous propose plutôt un petit aperçu de mes découvertes et des mes coups de cœur ! Alors, qu’est- qu’on mange en Russie ?
Tout d’abord donc, les chachlicks ! Ce joli nom mystérieux désigne de magnifiques brochettes (poulet, bœuf, porc, agneau…) grillées au barbecue. Je les ai découvertes à Moscou, lorsque je me baladais au marché aux puces d’Izmaïlovo (un lieu que je vous recommande par-ailleurs). C’est l’odeur des grillades qui m’a fait arriver jusqu’à un petit stand tenu par un ouzbek. Sur ses quatre grills au charbon étaient entrain de griller de magnifiques brochettes. J’ai testé l’agneau et le porc et c’était un délice. Les brochettes étaient accompagnées d’une salade de carotte à l’ail délicieuse, de concombre et de tomates (la garniture incontournable en Russie), de pain plat et d’une sauce à tomber. Vous me direz ok, c’est des brochettes, quoi ! Et je vous réponds non, parce que ces brochettes là étaient vraiment spéciales, grâce à leur marinade et à leur accompagnement, c’était un vrai dépaysement… Venu tout droit d’Ouzbékistan, dont les chachlicks sont la spécialité. En Russie comme ailleurs les mets dépassent les frontières 🙂
Et justement en parlant d’influence culinaire, j’ai pu constater que la cuisine géorgienne était bien représentée en Russie, notamment à Moscou ou l’on trouve de nombreux restaurants géorgiens. Parmi les spécialités, on trouve les khinkali. Ce sont des sortes de gros raviolis farcis à la viande, ou encore à la purée de pomme de terre et au fromage par exemple. Le genre de choses que j’adore! On en trouve donc dans les restaurants à Moscou mais également dans le reste du pays, dans les restaurants en bord de route par exemple ! À Moscou, deux hommes à la table à côté de nous en avaient commandés au moins 20 ! Il faut avoir de l’appétit car ce ne sont pas des raviolis de la taille des raviolis italiens, c’est bien plus gros. Mais quand on aime on ne compte pas !
Une autre découverte qui a ravit mes papilles sont les piroshki. Ce sont des sortes de petits gâteaux ou petits pains farcis de différentes choses. Cela peut être au poulet, au bœuf, mais également aux légumes. Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur les piroshkis au chou. Le chou est très présent dans la cuisine russe, et j’ai eu l’occasion mainte fois d’en manger durant ces 10 derniers jours. C’est d’ailleurs l’un des mots russes que j’ai retenu en premier: kapousta. Mais revenons aux piroshki. Ils en existent de toutes sortes donc, et ils sont parfois simplement cuits au four et parfois frits. Les deux versions sont excellentes ! C’est le petit encas parfait qu’on trouve un peu partout en Russie: dans des petits kiosques, dans la rue, dans les supermarchés, et surtout… sur les quais de gare. Car lorsqu’on prend le transsibérien, les arrêts dans les gares sont l’occasion de se ravitailler et on trouve toujours des femmes qui vendent des petits beignets, des piroshki, mais également du poisson séché (principalement en Sibérie).
En parlant de choux, j’en ai donc mangé sous plusieurs formes. Le premier soir en Russie, j’ai commandé dans un petit restaurant des feuilles de choux farcies. Dedans, il y avait de la viande hachée d’agneau et des herbes. Et le tout était servi dans une sauce avec des tomates. C’était bon, chaud et réconfortant (il y avait un énorme orage dehors et il ne faisait pas très chaud!). J’adore ce genre de plat et je me suis régalée. En plus, c’était servi avec un petit bol de yogourt nature à ajouter sur les choux, c’était trop bon ! J’ai remarqué qu’il y avait pas mal d’influence du Proche-Orient dans la cuisine russe: l’agneau, le yogourt nature, les pains plats comme les pains pita. Voilà qui m’a réjouit !
Durant mon séjour en Russie, je me suis rendue en Sibérie au bord du lac Baikal, plus précisement sur l’île d’Olkhon. C’est une grande île très sauvage ou la nature est omniprésente. Les habitants consomment tout naturellement beaucoup de poissons du lac. Ils les cuisinent sous différentes formes: en salade, grillés, en sauce ou encore en soupe (la soupe est presque incontournable en Russie). Lors d’une excursion, notre guide nous a préparé un super repas dans la nature, sur le feu. Dans une grande marmite, il avait cuisiné une soupe avec du poisson. Les soupes sont souvent assez claires en Russie, un peu comme une minestrone avec beaucoup de choses dedans. Comme je n’aime pas le poisson je l’ai laissé sur le côté (mais selon mon amoureux il était délicieux!) et j’ai mangé la soupe qui était super bonne! Le soupes sont vraiment idéales en Russie, surtout en Sibérie où même en été les températures peuvent facilement descendre. C’est le repas idéal pour se réchauffer !
La Russie n’est pas en reste au niveau des boissons. Je sais que vous pensez d’abord à la vodka… Je vais donc certainement vous decevoir car j’en ai à peine bu car je n’aime pas trop ça. Par contre, j’ai fait deux supers découvertes: le KBAC (qui se dit kvas) et la limonade aux cranberries. Le KBAC est une drôle de boisson! Elle a la couleur du coca ou peut-être aussi d’une bière brune, elle est pétillante comme de l’eau gazeuse, elle est acidulée (un petit goût de vinaigre balsamique) mais pas très sucrée. J’ai découvert le KBAC dans une soupe froide avec du concombre râpé et des radis. C’était très surprenant ! J’ai été vraiment déconcertée par le côté gazeux et acidulé, c’était un goût que je ne connaissais absolument pas. J’ai eu l’occasion d’en boire à nouveau lorsque mon copain a commandé une bière sans trop savoir laquelle et s’est retrouvé avec du KBAC. Il a trouvé que sa bière avait un drôle de goût et pas beaucoup d’alcool, et c’est là que nous avons reconnu la fameuse boisson. Cela prête à confusion car dans les bars, café et restaurants il est servi en pression, comme une bière. C’est donc une alternative vraiment sympa avec laquelle on peut également cuisiner.
Quant à la limonade aux cranberries, c’est un vrai petit délice que j’ai pu apprécié sur l’île d’Olkhon. En Sibérie on trouve beaucoup de baies rouges dans les desserts et les boissons, cela m’a rappelé la Scandinavie d’ailleurs. Sur une terrasse très sympa un jour de soleil, nous avons donc commandé cette belle limonade. Pas trop sucrée, un petit goût acide de cranberries (mais pas trop), un peu de citron et quelques glaçons… Une boisson à refaire à la maison !
Je termine rapidement avec un petit mot sur le transsibérien. Notre route nous mène de Moscou à Pékin en train. Nous avons pu déjà expérimenter 4 jours de train entre Moscou et Irkoutsk en Russie. Et là aussi il y a de quoi dire des choses au niveau de la nourriture. Les russes sont très organisés et arrivent dans le train avec de quoi manger pour la durée du trajet. Pour la plupart, ce sont des soupes lyophilisées car chaque wagon possède un samovar, c’est à dire un grand récipient d’eau bouillante dont on peut se servir. Mais des petits pics-nids s’improvisent également: concombres, tomates, œufs durs, fromages et charcuterie sont les ingrédients les plus courants. Et le thé bien sûr ! Le thé est très consommé en Russie, et dans le transsibérien c’est une activité en soi que de faire du thé. Et également un bon moyen de briser la glace, puisqu’il n’est pas rare de se voir offrir un thé par un voyageur (ou du chocolat, ou des bonbons). La convivialité et le générosité des russes m’ont conquis ! (et merci à mon amie Camille qui nous a offert un magnifique assortiment de thé avant notre départ!)
La Russie était donc un super bonne surprise au niveau culinaire (pas seulement d’ailleurs). C’est une cuisine assez riche et réconfortante, idéale pour le climat plutôt rude la majeur partie de l’année. Cela m’a fait pensé à la bonne cuisine de notre grand-maman, des plats en sauce, pas mal de pains ou de légumes farcis, des portions généreuses. Une cuisine simple mais bonne, comme à la maison en fait ! De quoi bien commencer ce tour du monde culinaire… À bientôt pour la suite !
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